Oisans (communauté)

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communauté de communes de l’Isère, associant 19 communes et 10 700 hab. sur 54 610 ha. Le Bourg-d’Oisans (siège) est seule à dépasser 2 000 hab.

Villard-Notre-Dame (31 Villarands, 1 406 ha dont 308 de bois) est à 11 km au SSE du Bourg-d’Oisans à 1 540 m sur le versant qui domine le bout méridional du fossé et la confluence du Vénéon et de la Romanche. Le ruisseau du Vallon y descend du Rochail (2 784 m) et tombe sur le Vénéon par la cascade de la Pisse. La commune a eu 270 hab. en 1831 et sa population s’est abaissée jusqu’à 7 hab. en 1962; elle augmente depuis.

Villard-Reymond (40 Pentarons, 1 121 ha dont 500 de bois) est à 17 km du Bourg-d’Oisans par une petite route, et à 2 km à vol d’oiseau, mais à 1 600 m d’altitude; elle eut 280 hab. au début du 19e s., 7 seulement en 1975.

Ornon (160 Ornonais, 1 160 ha dont 800 de bois), 11 km à l’ouest du Bourg-d’Oisans à 1 150 m, est dans le bassin de la Lignarre, dominé par le Taillefer (2 857 m). De 650 hab. en 1846, sa population est descendue à 65 en 1982, mais a plus que doublé depuis.

Oulles (9 Oisieux, 1 101 ha dont 238 de bois) se perche à 1 350 m à 11 km au NO du Bourg-d’Oisans; le refuge du Taillefer est à la limite des communes d’Oulles et d’Ornon. Oulles a eu 300 hab. en 1851, 8 en 1982.

Livet-et-Gavet (1 280 Livetons, 4 654 ha dont 3 050 de bois), 18 km ONO du Bourg-d’Oisans, est une commune étendue et boisée. Elle occupe le sillon tectonique entre Belledonne et Taillefer, emprunté par la Romanche et par où s’infiltre la N91 (D1091). Livet et Gavet ont été associées dès les années 1790; la mairie est au village de Rioupéroux sur la rive gauche de la Romanche, avec un musée et une centrale électrique derrière le barrage des Clavaux. Livet est sur la rive droite 4 km à l’amont; centrale électrique des Vernes. Gavet est 3 km à l’aval de Rioupéroux, rive gauche, avec la centrale électrique de Pierre-Eybesse et l’usine FerroPem (130 sal.), ancienne fabrique de silicium de Pechiney, survivance des anciens ateliers de la commune. L’industrie lui avait permis de passer de 920 hab. en 1866 à plus de 3 000 en 1954, mais sa population a chuté depuis; elle a baissé de 100 hab. après 1999. Le finage atteint au NE la Grande Lauzière (2 741 m) et la cascade de Bâton, au sud le Grand Galbert (2 561 m) et le Taillefer (2 857 m); lac Fourchu (2 051 m), refuge du Taillefer (2 070 m).

Allemond (960 Allemondins, 4 475 ha dont 3 000 de bois) est à 9 km au nord du Bourg-d’Oisans, à 750 m, presque en face d’Oz sur l’adret qui domine le confluent de l’Eau d’Olle et de la Romanche. Son ban s’étale sur le versant sud du massif de Belledonne, tenant le versant droit de l’Eau d’Olle jusqu’au massif des Sept Laux, et suivant la crête entre Belledonne et Dent du Pra; foyer de ski nordique, avec 50 km de pistes. Dans le fond de la vallée, deux centrales électriques encadrent le lac de barrage du Verney sur l’Eau d’Olle, une autre est très en amont; la plus puissante est en aval et souterraine. La population de la commune s’est mieux maintenue que celle de ses voisines: 1 500 hab. dans les années 1850, 500 dans les années 1960; gonflée en 1985, elle est revenue à 600 hab. en 1990 et augmente depuis; elle a gagné 190 hab. après 1999 (un quart).

Vaujany (350 Vaujanlats, 6 454 ha dont 1 600 de bois), limitrophe de la Savoie, est à 17 km NNE du Bourg-d’Oisans, à 1 250 m, dans le vallon affluent du Flumet. Son territoire est limité à l’est par la crête des Grandes Rousses, qui monte à 3 464 m au pic de l’Étendard et 3 464 au pic Bayle, et que couronne le glacier des Grandes Rousses. Au nord, la commune atteint le massif des Sept-Laux (2 928 m au Rocher Blanc); l’Eau d’Olle entre dans la commune et donc dans le département de l’Isère par le vaste lac de Grandmaison (240 ha), derrière l’un des derniers grands barrages d’EDF, achevé en 1985 et qui, haut de 140 m, contient 140 Mm3 d’eau; il est couplé à une centrale électrique de 1 690 MW, la plus puissante des centrales hydroélectriques en France, qui fournit 1 000 à 1 500 GWh par an. En aval, l’Eau d’Olle coule d’est en ouest en s’encaissant dans le défilé de Maupas, et y reçoit les eaux de la belle cascade des Sept Laux; puis elle prend un cours nord-sud, que suit la limite communale. Au nord du village et au centre de la commune, ce grand coude fait ressortir le massif triangulaire du Rissiou, qui monte à 2 622 m. Vaujany ne participe que marginalement aux sports d’hiver des Grandes Rousses mais a 650 résidences secondaires (72% des logements). La population communale, de près de 1 000 hab. en 1846, était descendue à 220 en 1975; un temps gonflée par les travaux du barrage, elle était revenue à 240 en 1990 et augmente modérément depuis (+40 hab. après 1999).

Oz (220 Oziens, 1 681 ha dont 692 de bois), 12 km NNE du Bourg-d’Oisans à 810 m, est plus impliquée dans les sports d’hiver; son village domine le confluent du Flumet et de l’Eau d’Olle, noyé dans le lac de barrage du Verney. Le territoire communal atteint au sud-ouest le confluent de la Romanche et de l’Eau d’Olle, et va à l’est jusqu’au glacier et au pic du Lac Blanc (3 323 m) dans les Grandes Rousses; Oz-Station y est équipée pour les sports de neige et fait partie du vaste domaine de l’Alpe d’Huez; société des remontées mécaniques Oz-Vaujany (25 sal.). La commune a 800 résidences secondaires pour 80 résidences principales. Elle a eu plus de 1 100 hab. en 1845 et s’est dépeuplée jusqu’à 105 hab. en 1975; sa population augmente un peu depuis, gagnant 70 habitants après 1999.

Huez (1 330 Huizats, 1 416 ha) est à 11 km NE du Bourg-d’Oisans. Le village, vers 1 500 m, est à peu près en face du Bourg sur une route aux impressionnants lacets, qui grimpe au-dessus du village jusqu’à la station de ski intégrée de l’Alpe-d’Huez, l’une des plus célèbres et des plus fréquentées des Alpes françaises, presque une ville sur un plateau dominé par les Grandes Rousses et renommée comme «l’île au soleil». La commune monte jusqu’à 3 012 m au-dessus du lac Blanc, au pic de l’Herpie; d’anciennes mines se voient dans la montagne, et une voie romaine a laissé des traces sur le plateau. La station, lancée au début des années 1930, est intégrée au domaine des Grandes Rousses, qui comprend aussi les équipements de Vaujany et Oz. Elle totalise ainsi 123 pistes et 87 remontées mécaniques dont le long téléphérique des Grandes Rousses, suivi d’une télécabine jusqu’au sommet du Pic du Lac Blanc à 3 323 m. Elle accueille des installations du Club Méditerranée et plusieurs villages de vacances; 420 personnes sont employées à la Société d’aménagement touristique (SATA) qui gère les remontées mécaniques; France Déneigement a 40 salariés, le Club Med 55 sal; musée d’Huez et de l’Oisans; golf-club. L’altiport Henri Giraud (codes AHZ et LFHU), perché à 1 812 m, a une piste revêtue de 450 m, une école de vol en montagne; il enregistre plus de 16 000 mouvements d’appareils par an. Huez avait 270 hab. en 1936, 490 en 1962 et n’a cessé de croître jusqu’en 1999 (1 680 hab.), mais en a perdu 350 ensuite, soit plus de 20%. Elle totalise 5 600 résidences secondaires, pour 620 résidences principales.

Villard-Reculas (58 Villarais, 499 ha) est à 3 km au NO du village d’Huez; 17 km NE du Bourg-d’Oisans à 1 445 m; elle participe à la station de l’Alpe-d’Huez. La commune n’avait plus que 14 hab. en 1975 (220 en 1851).

La Garde (100 Gardillons, 909 ha) a son village face au Bourg-d’Oisans en contrebas d’Huez, à 982 m, au débouché de la Sarenne dans la plaine de la Romanche, qui se fait par une cascade. Sa population augmente un peu depuis 1990; mais elle dépassait 400 hab. au début du 19e s.

Auris (180 Aurienchons, 1 121 ha), 10 km ESE du Bourg-d’Oisans, est à 1 240 m, au-dessus du confluent de la Romanche (Gorges de l’Infernet) et du Vénéon, en habitat dispersé. Elle a une station de ski sur les pentes du Signal de l’Homme (2 176 m), un écomusée des Cours (outillages anciens, histoire du ski) et 1 130 résidences secondaires pour moins de 90 résidences principales. Sa population était tombée à 130 hab. en 1975 (780 en 1851). Son finage culmine à 2 176 m au signal de l’Homme; il est bordé au sud par les gorges de l’Infernet où coule la Romanche, et au fond desquelles EDF a établi une centrale électrique, alimentée par une conduite souterraine de 6 km depuis le lac du Chambon, et un petit lac de barrage juste à la sortie des gorges.

Le Freney-d’Oisans (250 Frenichons, 1 545 ha), 12 km ESE du Bourg-d’Oisans, est un tout petit village dans la vallée encaissée de la Romanche juste à l’amont des Gorges de l’Infernet, en-dessous du Mont-de-Lans, à 927 m, en contrebas du barrage du lac Chambon. Son territoire s’étire vers le nord sur le versant d’adret, traverse la partie haute du vallon de la Sarenne et s’achève au nord au Pic du Lac Blanc (3 327 m) par le glacier de la Sarenne. Le barrage du Chambon date de 1934; il est à la limite des communes de Mont-de-Lans, du Frenay et de Mizoën. Haut de 137 m, il retient un lac de 140 ha, à 1 040 m, profond de 40 m et stockant 51 Mm3 d’eau.

Mizoën (190 Mizoënnais, 1 460 ha), limitrophe des Hautes-Alpes, 16 km ESE du Bourg-d’Oisans, a son village juste au-dessus du barrage du lac Chambon, sur le versant nord, donc en adret, à 1 200 m. Le finage de Mizoën englobe tout le lac Chambon, au bord duquel a été installée une base nautique. Il s’étend des deux côtés de la Romanche jusqu’à la limite de la Savoie; vers l’est, il est doté de trois refuges: les Clots, les Mouterres, le Fay et offre la cascade de la Pisse. La D1091 suit le cours de la Romanche et la rive nord du lac.

Besse (150 Bessats, 2 546 ha), limitrophe des Hautes-Alpes et de la Savoie, un peu isolé en montagne à 1 450 m, a son village au nord-est du barrage du Chambon. Ce «village de caractère» est à la tête d’un territoire qui occupe tout le bassin du Ferrand, affluent de la Romanche qui la rejoint au pied du barrage. Son finage monte ainsi au NO sur la crête des Grandes Rousses, jusqu’au Pic du Lac Blanc, au Pic Bayle (3 465 m) et au Pic de l’Étendard (3 464 m) qui dominent le glacier et le lac des Quirlies; et, au NE, jusqu’au Grand Agnelin (2 958 m). Très accidenté, peu fréquenté, il relève dans sa partie haute du champ de tir du Galibier; le refuge du Rif Tort campe à l’est du village.

Clavans-en-Haut-Oisans (100 Clavanchons, 21 km à l’est du Bourg-d’Oisans, reste une commune indépendante juste au nord de Besse en deux hameaux dans la vallée du Ferrand. Le finage, très étiré vers le nord, y atteint le Pic de l’Étendard (3 464 m) au-dessus du lac et des glaciers des Quirlies, juste à la limite de la Savoie. La mention en-Haut-Oisans a été ajoutée en 1936.

Les Deux Alpes (1 980 hab.) est une commune nouvelle de 2017. Elle vient de la fusion de Mont-de-Lans (1 130 hab., 3 166 ha dont 384 de bois) et de Vénosc (850 hab., 2 506 ha dont 295 de bois), toutes deux au sud de la haute vallée de la Romanche. Le nom choisi est celui de s la station de sports d’hiver située entre les deux, à 1 650 m. La commune a 6 700 résidences secondaires pour 970 principales. Elle a 70 hab. de moins qu’en 1999.

Mont-de-Lans est 18 km à l’est du Bourg-d’Oisans (8 km à vol d’oiseau) au-dessus des gorges de l’Infernet, à 1 280 m. Son finage est tout entier au sud de la Romanche; il atteint à l’ouest son confluent avec le Vénéon, et va en amont jusqu’au barrage du Chambon, qu’il inclut en grande partie; au sud-est, il monte jusqu’à la pointe de la Grave, incluant ainsi le glacier du Mont de Lans. Au sud, il s’élève jusqu’à la crête de la Tête de la Toura (2 914 m) qui domine Saint-Christophe-en-Oisans et la vallée de la Selle, et qui se termine à l’ouest au Pied Moutet (2 389 m). La plus grande partie de ce versant d’ombrée est sillonnée par les nombreuses remontées mécaniques de la vaste station des Deux-Alpes, qui doit son nom à ce qu’elle unit l’Alpe de Venosc, terminus de la route qui vient de Mont-de-Lans (7 km) et l’Alpe du Mont de Lans, séparées par le col de l’Alpe à 1 652 m. La station compte 101 pistes de ski alpin et 44 remontées mécaniques, dont plusieurs fonctionnent en été, saison appréciée et soutenue à Mont-de-Lans; la société Deux-Alpes Loisirs emploie 280 personnes; nombreux hôtels; villages Clubs du Soleil (50 sal.); travaux publics Gravier (50 sal.). Mont-de-Lans a eu plus de 1 300 hab. en 1851 et sa population était tombée à 280 hab. en 1962. Elle a fortement augmenté avec le développement de la station, du moins jusque vers 1995; elle a perdu quelques habitants ensuite.

Vénosc est à 16 km SE du Bourg-d’Oisans au bord du Vénéon, à 1 000 m, est un joli «village de caractère» en montagne à clocher roman avec un petit château du 18 s. au Bourg d’Arud. Vers le nord la commune communique par télécabine avec la station des Deux-Alpes, même en été; au sud, le grand vallon de la Muzelle s’achève par un grand cirque sous la Roche de la Muzelle (3 465 m); refuge et lac de la Muzelle à 2 130 m. De 1 000 hab. en 1836, la population communale était descendue à 380 hab. en 1954; elle a remonté depuis, mais elle est restée étale après 1999.

Saint-Christophe-en-Oisans (110 Christolets, 12 347 ha dont seulement 291 de bois), limitrophe des Hautes-Alpes, est à 22 km SE du Bourg-d’Oisans, son village à 1 470 m, à la tête d’une immense commune au cœur du massif des Écrins, qui a eu plus de 500 hab. entre 1820 et 1890; mais sa population s’est abaissée jusqu’à 75 hab. en 1975, avant de remonter un peu. La vallée du Vénéon donne à son territoire un axe SE-NO. La source du torrent est aux glaciers de la Pilatte et du Says, à l’ombrée des Bans (3 669 m). Sur le versant droit, les altitudes montent à 3 954 m à l’Ailefroide, à 4 102 m à la Barre des Écrins. Un autre cirque s’esquisse sous la Barre des Écrins et le pic Coolidge (3 775 m), tapissé par le glacier du Vallon de la Pilatte. Trois refuges équipent ce bout du monde, ceux de la Pilatte, du Temple Écrins et du Carrelet. En bas, la Bérarde est, à 1 710 m d’altitude, le dernier hameau habité, à 11 km en amont de Saint-Christophe, protégé par la petite réserve naturelle de la Haute Vallée du Vénéon (90 ha). C’est le point de convergence du torrent qui descend du glacier de Bonne Pierre à l’est, et du grand vallon des Étançons qui descend du nord, c’est-à-dire de la Meije (3 983 m); cela en fait le site de départ pour escalades, glacier et parapente. Sous les crêtes subsistent plusieurs glaciers, des Étançons au nord, de la Grande Ruine à l’est, du Plaret à l’ouest; refuges du Promontoire et de Châtelleret. Un beau promontoire avec table d’orientation est à la Tête de la Maye (2 519 m), juste au-dessus de la Bérarde. Au NO de la Bérarde, le massif du Soreiller (3 563 m au Plaret) sépare la vallée du Vénéon de celle de son affluent de droite le torrent du Diable, qui descend du Rateau (3 809 m) et du pic de la Grave (3 667 m), lesquels dominent le glacier de la Selle; refuge de la Selle.

Le versant sud du Vénéon entre la Bérarde et Saint-Christophe est accidenté par quatre grands vallons terminés en cirque; le premier, le plus oriental, ne va pas jusqu’à la crête qui sépare les bassins de la Romanche et du Drac, c’est-dire l’Oisans du Valgaudemar; mais le fond du cirque y est tapissé par le glacier du Vallon des Étages et la crête culmine à 3 564 m à la pointe du même nom. Le grand vallon voisin à l’ouest, drainé par la Muande, a deux cirques de tête, dominés par l’Olan (3 564 m); le premier, très large à triple alvéole, porte les glaciers du Fond de la Muande et des Sellettes, le petit glacier et le lac de la Lavey; l’autre, plus petit et à double alvéole, est au pied des Aiguilles de l’Olan (3 371 m) et des Arias (3 403 m). Le refuge de la Lavey donne accès à cet ensemble. Plus à l’ouest, de l’autre côté des Arias, et plus étroit, s’encaisse le vallon de la Mariande, sous la pointe (3 152 m) et le glacier de la Mariande. Enfin le dernier cirque est au sud-ouest du village, drainé par la Pisse qui rejoint le Vénéon en aval du village, et dominé par le glacier de Montagnon, la Cime du Montagnon (3 263 m) à l’est et la Roche de la Muzelle (3 465 m) à l’ouest. La plus grande partie de la commune est incluse dans le Parc national des Écrins.